Encore peu connu mais prometteur, Umbrel OS, un système open-source destiné à ceux qui souhaitent héberger eux-mêmes leurs services, est en train de gravir une nouvelle marche avec la sortie de sa V1. L’occasion de vous présenter cette alternative aux services proposés par les GAFAM, bien plus respectueuse pour votre vie privée (et votre portefeuille).
Aviez-vous déjà songé à héberger votre propre cloud ? Votre propre service de streaming vidéo ? Probablement pas. Trop compliqué ? Peut-être. Mais la bonne nouvelle, c’est que de nombreuses solutions font surface afin de rendre l’aventure de l’auto-hébergement plus accessible. Parmi elles, UmbrelOS, installable en une ligne de commande sur à peu près n’importe quelle machine exécutant une distribution Linux (moyennant 4Go de RAM et 20Go de stockage).
Une installation simple, une ergonomie travaillé
Si Umbrel propose ses propres mini-PCs destinés à faire tourner son OS, ce dernier peut tout à fait être installé sur n’importe quel système Debian/Ubuntu en passant via des conteneurs docker, ou sur un Raspberry Pi 4 ou 5. Pas besoin de débourser un centime donc : votre vieille tour qui gît sous votre bureau depuis cinq ans peut reprendre du service.
L’installation a été réduite au plus simple : une ligne de commande, et c’est parti ! Une fois l’installation achevée, il suffira de se rendre sur l’URL indiquée en fin d’installation pour accéder à l’OS, via son interface web. C’est depuis cette interface que tout sera géré et accessible : réglages, applications, statut du serveur.
[MAJ] – Depuis la version 1.0 d’Umbrel, l’OS s’installe comme une distribution Linux à part entière, et non plus via l’utilisation de conteneurs.
Ce qui frappe au premier coup d’œil, c’est le travail apporté pour rendre l’UX fluide et ergonomique : le design est soigné, la personnalisation assez poussée. Ce qui contraste avec ce qu’on a l’habitude de voir avec ce type de solutions, et démontre bien qu’Umbrel essaie d’attirer un public qui n’a pas forcément l’habitude de mettre les mains dans des lignes de commandes.
Un App store bien fourni
Comme tout OS qui se respecte, Umbrel OS est doté de son propre magasin d’applications. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Pour illustrer, voici quelques exemples des types de services que vous pourrez mettre en place sur votre serveur :
- Héberger son nœud personnel de Bitcoin,
- Créer son propre cloud,
- Gérer et automatiser localement ses appareils connectés,
- Un chatbot IA GPT auto-hébergé, avec Llama 2,
- Héberger ses photos, avec Immich.
Comme sur n’importe quel autre store, l’installation se limite à un clic, et le service est immédiatement fonctionnel !
Encore quelques limitations
Concernant Umbrel, mon principal regret concerne l’absence d’option permettant le chiffrement du flux. Par défaut, tout transite en HTTP, contrairement à ce que j’ai pu voir sur d’autres solutions similaires comme Cosmos Cloud, pour qui une simple case à cocher suffit pour générer automatiquement des certificats Let’s Encrypt destinés à chacun des services.
En effet, le système a clairement été imaginé pour être utilisé en local, et ça se sent. La seule option proposée par défaut pour accéder à votre serveur depuis l’extérieur est l’utilisation de Tor. Pour des raisons de sécurité compréhensibles, certes. Mais c’est lent, très lent, et loin d’être aussi fonctionnel qu’une simple adresse à taper depuis n’importe quel navigateur dans le monde.
Si des solutions existent, comme l’utilisation d’un VPN avec Tailscale ou d’un tunnel Cloudflare, il est regrettable qu’aucune fonctionnalité plus simple n’ait encore été intégrée. Plus tard peut-être ?
Ainsi, il ne fait nul doute qu’Umbrel est une des solutions les plus abouties à ce jour. Sa simplicité, sont aspect soigné et ses nombreux cas d’usages lui garantissent une place à part dans le monde de l’auto-hébergement.
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